‘Janet, l’enfance de Jeanne d’Arc’ : Jeanne d’Arc chante et danse
Jeannette dans sa version pour enfants, interprétée par Lise Leplat Prudhomme.
Comment vous est venue l’idée d’adapter le texte du philosophe et poète français Charles Page (1873-1914) sur Jeanne d’Arc en une comédie musicale d’avant-garde ?
J’ai pensé qu’il serait intéressant de prendre des textes aussi puissants et exigeants que Péguy et d’essayer de les garder beaux en introduisant des éléments musicaux dans l’équation. La musique a le don de rehausser la délicatesse naturelle de la poésie.
Voir une comédie musicale mettant en vedette des acteurs non professionnels dans Jeanne d’Arc’s Childhood Janet est aussi étrange que magique.
Je veux capturer l’extraordinaire au-delà de l’ordinaire. Les acteurs non professionnels sont comme une graine qui germe. Les voir jouer, c’est comme prendre part à une hauteur presque divine, ce qui correspond au thème de ce film. Quand on voit une fille réciter les poèmes complexes de Péguy, il y a un décalage, une disproportion. De là émerge l’art : de là émerge la poésie mal formée.
L’énergie de Liz Leprat-Prudholm, la fille qui incarne Jeanne d’Arc, est fulgurante.
Dans le texte de Péguy, Juana commence à 13 ans et finit à 16 ans. Au cours du casting, j’ai trouvé une fille de 14 ans, Jeanne Voisin, qui convenait bien au rôle, mais elle avait perdu son visage d’enfant. Les filles d’aujourd’hui seront bientôt grandes. J’ai décidé de chercher une fille et j’ai trouvé Lise de 8 ans qui a beaucoup d’énergie. Au final, j’ai choisi les deux : Little Liz, pour son expressivité encore articulée, et Jenny, Junior, car cela m’a permis d’explorer la grâce divine à travers des textes et des danses plus complexes.
Il y a un lien entre les nus dansants et la façon dont ils sont filmés.
J’ai donné au grand chorégraphe Philippe Decouflé la liberté absolue de chorégraphier avec soin. Ensuite, je les ai regardés, j’ai fait les storyboards et, suivant mon instinct, j’ai décidé de filmer les vues. Mais ensuite j’ai trouvé que je devais mettre l’accent sur l’élément rythmique de la danse, et j’ai aussi pris des gros plans des acteurs qui applaudissaient.
Dans le film, le travail avec la musique décalée est incroyable.
L’auteur de la bande originale, Igorrr, est capable d’exploiter tous les genres de la musique occidentale, du baroque au death metal. L’image de Juana s’entraînant à secouer la tête (les fans de métal secouent la tête) est une expression ineffable qui nous relie profondément à son âme.
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