homosexuel
direction: François Weber
distribuer: Daniel Auteuil, Gérard Depardieu, Thierry Lermet, Bill Bellamy, Jean Rochefort
Titre en VO : toilettes
Pays de citoyenneté: France an: 2000 date de sortie: 11 novembre 2000 période: 84 le sexe: comédie Couleur ou noir et blanc: Couleur scénario: François Weber la photographie: Lucien Tovoli musique: Vladimir Kosma
résumé: Après des années de travail comme comptable gris dans une usine de préservatifs, François Pignon (Auteuil) se retrouve sur le point d’être licencié. Sur les conseils d’un voisin gay (Michel Aumont), il décide de se déclarer gay. De cette manière, le licenciement peut être considéré comme une question de partialité, ce qui est gênant pour l’entreprise et le maintient ainsi dans son poste. À partir de là, la vie de Pignon va être un gâchis.
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Ce même après-midi, j’ai regardé « Vuelvo a casa » de Manoel de Oliveira et « Sortir du placard » de Francis Veber. Le premier arrivé est doté d’une auréole dionysiaque ; le second, entre la poitrine et le dos, porte l’étiquette Commerce et Boulevard. Maudite comparaison : Coming Out est le film qui m’a vraiment fasciné, il m’a attrapé le nez et m’a satisfait à tous points de vue. Autrement dit : « je rentre » m’intéresse par intermittence ; « coming out » me plaît. Les risques de ce thème sont évidents : tomber dans des blagues de poule mouillée, parodier « tu ne voudrais pas d’un cinquième voisin », ou imposer une comédie plus informative qu’un massage. Francis Veber nous avait déjà donné il y a quelques années « Dîner pour les idiots » (presque mieux sur scène qu’au cinéma), et il a choisi une prémisse très subtile. Comme le dit Pygmalion Veron (Michel Ormont) de notre protagoniste, vous n’avez pas à changer : ce sont les yeux des autres qui changent. Premièrement, « Coming Out » est une comédie douce-amère sur les yeux des autres; son deuxième thème est la croissance et la propagation des rumeurs. Soit dit en passant, thème très shakespearien, que le professeur illustre dans « Useless Noise ». Le film a un autre personnage, un autre élément très shakespearien : le directeur de cabinet machiste et féroce de Depardieu, un Malvolio inattendu, une autre rumeur de signe contraire (le danger de ses erreurs), s’est effondré et est tombé dans la folie. Dans le film, aucun des plans n’est laissé ou agrandi. Il ne se perd pas dans des profondeurs imprécises ; grâce aux dialogues et aux rebondissements du grand Michel Audiard (quelqu’un s’en souvient-il ?), il offre bien plus que ce qu’il promet, et son casting vole haut, n’a pas manqué un battement : L’extrême sobriété de Daniel Auteuil ; l’humour et la tendresse d’Aumont (une réponse française à Pepe Bódalo, dont Napia) et l’extrême vulnérabilité de Depardieu, et l’amour tout aussi fou qu’il montrait déjà sur Uranus. Comme le dit Webb, ce sont des acteurs ultra-rapides : avec eux, on peut toujours aller plus loin. « Coming out » va aussi plus loin. Ce n’est pas qu’un « feel-good movie » : c’est une pluie de sagesse, la meilleure comédie de l’auteur à ce jour (et la meilleure sortie depuis « In and Out ». Que ce soit en intérieur ou en extérieur). >> Idéal pour les amateurs de comédie comme Wilder’s Order : scénario de fer, dialogues de Michel Odial, excellent casting. Le pire : rien.
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