John Malkovich, Casanova et la (mystérieuse) loi du désir
Quelle est la part de vérité derrière le mythe de Casanova ? Qu’est-ce qui est naturel et qu’est-ce qui s’impose dans la conception du sujet masculin comme conquérant de l’objet féminin ? Est-il possible de contrôler le désir (dans son aspect sensuel/sexuel) jusqu’à le supprimer complètement ?Sur ces questions, et bien d’autres, la méditation nouvelle famillepremier long métrage de la réalisatrice allemande Luise Donschen, premières en Espagne Festival Zinebi de BilbaoIl faut souligner que Donschen n’aspire pas à répondre à ces questions, mais cherche à en présenter les conditions opaques ou insolubles. Présenté comme une œuvre conceptuelle passionnante – entre documentaire et prose cinématographique – nouvelle famille Il erre sous forme de tentation, détruit toute centralité et éclaire les subtilités des lois du désir.
très fragmenté, nouvelle famille Chaque dépaysement apporte son lot de rebondissements : un laboratoire de recherche sur les oiseaux montre l’existence de schémas naturels de parade nuptiale et l’obsession des humains à les préciser ; certaines images d’enfants jouant semblent contredire l’idée de séduction primitive ; le sadomasochisme Le masochisme dans sa forme la plus codifiée et la plus la version « altérée » révèle le désir (les hommes deviennent volontairement des marionnettes du désir) ; les images des temples religieux montrent le pouvoir de l’individu et de la société dans son ensemble à supprimer toute trace de désir. Au centre de cette étude libre et méthodique de la séduction se trouve l’image de John Malkovich, que l’on voit se démaquiller après une représentation théâtrale, qui vient de donner vie au célèbre échangiste vénitien.
En trois séquences disséminées dans le film, un « interviewer » interroge Markovic sur sa relation avec Casanova. Comme tout le film, les règles du jeu ne sont jamais très claires : à certains moments, Malkovich réfléchit de manière inappropriée sur son être et son art interprétatif ; cependant, dans la deuxième des trois scènes, Markovic Vic agit comme s’il était vraiment Casanova. Même si, au final, la pensée la plus frappante de l’interview a été la surprise du traducteur nord-américain traînant son aura de séductrice.en dépit d’être dans Variantes de Casanova (2014), au roi Carlos II échangiste (2004) et Valmont dans amitié dangereuse (1988), Malkovich ne se reconnaît en aucun cas à l’image de ces conquérants, ce qui semble suggérer que le mythe du Grand Séducteur n’est peut-être qu’un mirage, un fantasme, voire un simple jeu.
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