relation personnelle
direction: Frédéric Fontaine
distribuer: Natalie Bayer, Serge Lopez
Titre en VO : contact porno
Pays de citoyenneté: La France an: 1999 point final: 80 le sexe: drame Couleur ou noir et blanc: Couleur scénario: Philippe Brasband la photographie: Virginie Saint-Martin la musique: Jeannot Sanavia, Mark Mergen, André Zizuk
sommaire: Elle (Nathalie Baye) et lui (Sergi López) se fréquentent à la cafétéria. Selon lui, grâce à la rubrique contacts du magazine, et avec l’aide d’internet, selon elle, ils ont trouvé des couples anonymes qui pouvaient canaliser leurs fantasmes sexuels. Ce qui s’est passé depuis sera raconté à son tour au photographe, qui photographiera ses souvenirs de l’expérience.
la revue
Un homme et une femme, un magazine de contacts, une cafétéria, une chambre d’hôtel et les souvenirs de cette brève rencontre constituent les brefs éléments que « Private Relationship » manie avec une habileté et une cohérence admirables. Le défi a ses risques, mais si le point de départ du film de Frédéric Fontaine entretient certaines similitudes avec Dernier Tango à Paris, la relation anonyme qu’un couple entend entretenir dans le domaine de la sexualité pure s’apparente à la mythologie de Bertolucci. La Relation Privée, volontairement stylisée, confronte ces dichotomies à des paramètres très simples. Twice, Now et Evoke, deux personnages et la ressource parfaite à utiliser hors écran alors qu’une ellipse tisse une intrigue qui met l’essentiel de l’initiative entre les mains du spectateur. On ne saura jamais qui interviewe les protagonistes sur leur passé, et la caméra s’arrête humblement dans le couloir de l’hôtel lorsque les deux se rencontrent pour la première fois pour assouvir les fantasmes d’une femme. Comme Marlon Brando et Maria Schneider dans « Dernier Tango à Paris », les protagonistes de « Relations personnelles » démontrent qu’il est impossible de séparer le sexe du ressenti, et surtout du savoir. Accéder à l’identité de l’autre, c’est saboter une relation qui n’a de sens que s’ils restent anonymes, et si leur conversation évite l’individu, alors leur apparition révèle les sentiments qui se cachent inévitablement derrière la passion. Seuls deux grands acteurs pouvaient traduire ces silences et cette complicité dans un langage commun pleinement intelligible. Nathalie Baye et Sergi López ont répondu à ces demandes, et une grande partie du charme du film réside en elles. Le meilleur : les prestations des lauréats du Prix de Venise Nathalie Baye et Sergi López. Pire encore : les titres originaux délibérément provocateurs peuvent être trompeurs.
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