17 films qui vont changer votre façon de penser au cinéma
Traditionnellement, les films racontent des histoires. Une histoire d’amour, de crime ou de super-héros Marvel. Mais il est maintenant temps pour nous d’abandonner temporairement les joies des récits traditionnels et d’entrer dans un autre monde inconnu : le cinéma comme une rupture, comme un espace labyrinthique désorientant et, espérons-le, une conclusion cohérente. Il est temps de changer notre vision conventionnelle du cinéma et de découvrir quelques exemples qui vous laisseront froid.
si vous pensez origine C’est la chose la plus étrange et la plus compliquée que vous ayez jamais vue, respirez profondément et appuyez sur play.
1 ville de chien (2003)
Dane Lars von Trier cherche de plus en plus à repousser les limites du cinéma traditionnel, et avec ce film il atteint le point culminant de l’innovation dans sa carrière (ce qui en dit long). D’abord à cause de son décor : alors qu’il raconte l’histoire d’une inconnue (Nicole Kidman) qui vient dans une petite ville pour échapper à un sombre passé, ce qu’on y voit n’est pas une maison, mais une rangée au sol. C’est juste un soupçon d’une petite ville où les murs sont transparents et les gens sont d’une opacité inquiétante.
2 Histoire[s] Film (1988)
Si on parle de comment appréhender le cinéma autrement que les classiques hollywoodiens, il faut parler de Jean-Luc Godard. On peut se tourner vers ses romans, qui sont nombreux et très bons, mais c’est dans cette série qui se situe quelque part entre documentaire et expérimentation, qu’il représente plus que jamais la valeur incommensurable de son talent. Comme le titre l’indique, l’histoire du film est racontée ici. Mais pas comme on pourrait s’y attendre : c’est une explosion d’images d’archives, autonomes ou superposées, des phrases flash, des lectures en voix off, des peintures picturales, des voix diverses… un collage qui nous révèle ce qu’est un film. D’où vient-il et où va-t-il ?
3 2001 : L’odyssée de l’espace (1968)
Si vous ne l’avez pas vu, c’est le bon moment. Le film de Stanley Kubrick reste toujours l’un des plus grands mystères du septième art alors qu’il fête ses 50 ans. Sa structure en trois actes, de longs plans complètement muets, danse avec les planètes au rythme de Strauss, et surtout, sa philosophie est loin de n’importe quel film conventionnel. Pour beaucoup, le film a tout changé. Peut-être que cela changera même votre façon de penser les films.
4 Empire intérieur (2006)
David Lynch ne peut pas non plus disparaître de cette liste. La raison est simple : il fait partie des cinéastes qui ont réinventé le concept du cinéma plus et mieux, en se débarrassant de tout traditionalisme et en créant des histoires pleines d’excentricité, de philosophie et de folie. Dans son dernier long métrage, il confirme que son esprit fonctionne différemment – ou dans un ordre différent – de celui des autres mortels. Trois heures de pur surréalisme qui rejette la narration et célèbre l’anarchisme.
5 Cléo de 5 à 7 (1961)
Un long métrage peut-il raconter une histoire qui ne prend que deux heures de la vie d’un personnage ? Agnès Varda le pense, de 5 à 7 ans, il y a plus à raconter que n’importe quel film qui traverse une vie.Ce petit bijou réclamé nouveau flou Le français nous montre tout un personnage – tous ses ennuis, ses loisirs, ses frustrations et ses peurs – qui peuvent se résumer à une longue attente. Exactement deux heures. Poétique, gracieux, ingénieux.
6 Photographes (1929)
Un documentaire que toutes les écoles de cinéma étudient, au début des années 30, il a élargi notre compréhension du genre non romanesque. Le Russe Dziga Vertov dépeint la vie en Union soviétique à l’époque, jouant constamment avec l’image, la taille, la texture et le son dans une performance inégalée d’expérimentation cinématographique.
7 voitures sacrées (2012)
Leos Carax a reçu tous les applaudissements pour le film en 2012, dans lequel il a rendu hommage à la carrière de l’acteur et finalement au film lui-même. Enfin, c’est du moins une des théories qui tentent de l’expliquer, car les cinéastes français ne nous facilitent pas la tâche. Une limousine emmène Dennis Lavant à travers différents espaces, vêtu de différents costumes, et devient le protagoniste d’histoires sans lien dans lesquelles on retrouve Eva Mendes ou Kelly Milo et al. Le film vous fera réfléchir sur ce que cela pourrait signifier et comment la narration n’est pas une condition nécessaire du film. Il n’a pas besoin non plus.
8 Le faux réveil (1943)
La cinéaste expérimentale la plus influente d’Amérique, la chef de file de l’avant-garde américaine, trouve son grand chef-d’œuvre dans ce court métrage. Maya Naruhito ne veut pas raconter un événement, mais plutôt les sentiments et les sentiments que la protagoniste – elle-même – a éprouvés avant l’événement. Un renversement de la façon dont les films racontent habituellement des histoires. Il le dote d’une belle image, d’un regard poétique et intimiste. Travail très inspirant.
9 chiens (2009)
Dans la tendance des films alternatifs, on trouve toujours des propositions aventureuses, et la proposition de Yorgos Lanthimos est toujours la plus attendue. Cependant, aucune de ses œuvres n’a eu autant d’impact que celle-ci, située dans un manoir où trois frères assument une réalité transmise par leurs parents. Ce n’est pas une réalité très réaliste, mais ils ne sont pas comparables : ils ne sortent jamais de chez eux. La singularité de son histoire devient un malaise morbide, hérité de Buñuel ou de Pasolini, qui finira sans doute dans le sang.
10 Chewing-gum (1997)
Harmony Korine, l’une des enfant effrayant En tant que Xavier Dolan, ses débuts au long métrage étaient cette histoire choquante de jeunesse (photo ci-dessus). Il n’est pas le premier à utiliser la cruauté et la souffrance comme moteur d’histoire (coucou Pasolini), mais la puissance de son premier film ne vous laissera pas indifférent. L’adolescence n’a jamais été aussi controversée.
11 Sainte Montagne (1973)
En matière de surréalisme, le Mexicain Alejandro Jodorowsky ne peut pas être oublié. Son imagination est si unique qu’elle frise l’incompréhensible. C’est son charme et son inconvénient pour un public qui n’a pas l’habitude d’être différent. Dans ce film, un groupe de personnages puissants sont sur le point de devenir des dieux, alors ils font… des choses étranges. Le manque de couleur, de bizarreries et de narration traditionnelle en fait un excellent exemple de la façon dont le film peut repousser les limites de la narration.
12 instants (2000)
Avant de devenir l’un des réalisateurs les plus recherchés du moment, Christopher Nolan s’est cassé les cornes pour réaliser des films où les lignes narratives ont été bouleversées dans un spectacle rarement vu dans le Septième Art. En voyant le truc, les surprises sont passées, mais la structure originale de la narration – qui a à voir avec l’amnésie dont souffre le protagoniste de Guy Pearce – nous dit qu’il y a plus d’une façon de raconter. Parfois, c’est une bonne idée de prendre des risques.
13 Porcherie (1969)
De Pier Paolo Pasolini en Italie, nous pouvons beaucoup commenter cette liste d’œuvres impressionnantes qui repoussent les frontières de l’art.même si Evangile de Saint Matthieu ou 120 jours de Salo ou Sodome seraient d’excellentes options, nous avons choisi la moins connue. Et il a une tête de cochon. Pas une, mais deux histoires ici : un homme proteste contre l’accord de sa fiancée avec les nazis en rompant les liens, et un cannibale erre dans les rues de la ville à la recherche de chair humaine.
14 Sayat Nova (La couleur de la grenade) (1969)
Bien qu’il soit à peu près le même que le biopic du poète arménien Sayat Nova, rien dans ce film ne fait écho aux standards traditionnels du cinéma et de la narration. Œuvre d’art en soi, elle fut censurée en URSS à l’époque et restaurée il y a quelques années seulement. C’est un film réalisé par Sergei Parajanov qui joue selon ses propres règles, créant un univers parallèle où une histoire vraie et une esthétique unique fusionnent. jamais vu.
15 Le harceleur (1979)
Andrei Tarkovsky est un nom important pour comprendre le cinéma russe et le cinéma en général. Poésie, philosophie et esthétique sont présentes dans toute son œuvre cinématographique, un cocktail irrésistible qui s’exprime au mieux dans ce film. Dans la zone où la météorite est tombée il y a des années, il y a de la magie.seuls ceux appelés harceleur, ils parcourent le paysage post-apocalyptique, accompagnés de fous à la recherche du décor, peut-être du sens de leur vie. Et un dernier coup…
16 Oncle Boonmee se souvient de sa vie passée (2010)
Dans le cinéma contemporain, parmi ces noms qui se targuent de déplacer les récits cinématographiques vers de nouveaux lieux, on trouvera sans aucun doute Apichatpong Weerasethakul. Impossible de ne pas regarder. Le cinéaste thaïlandais embrasse le réalisme magique de la littérature, l’incorporant dans ses histoires éthérées, ouvrant des portes entre les vivants et les morts, le passé et le présent, le terrestre et le divin. Comme l’a écrit Jordi Costa dans sa critique de FOTOGRAMAS, Weerasethakul « se décrit comme un heureux paradoxe : un cinéaste qui semble façonner l’art du futur tout en canalisant la sagesse ancienne ».
17 La vie dans l’ombre (1948)
« Qu’est-ce qu’un film ? » se demande Lorenzo Llobet-Gràcia, à peine questionné dans ce film oublié, l’un des plus drôles d’Espagne…